Diagnostic sylvicole en 2025
Colloque virtuel
27 mars 2025
9 h à 16 h 15
Description du colloque :
Le diagnostic sylvicole est un outil incontournable pour la gestion durable des forêts du Québec, particulièrement dans un contexte de changements climatiques, de pressions accrues sur la ressource et de nouvelles attentes sociétales envers la foresterie. Les ingénieurs forestiers jouent un rôle clé dans ce processus en évaluant les caractéristiques des peuplements, en recommandant des traitements adaptés, en s'assurant que les interventions sylvicoles respectent les objectifs écologiques, économiques et sociaux et en s’assurant d’effectuer un suivi adéquat.
Le récent Congrès de l'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec (2024) a mis en lumière plusieurs innovations et tendances dans le domaine du diagnostic sylvicole, notamment en matière de technologies d'acquisition et d’analyse des données, de prise en compte des enjeux climatiques et de développement de nouvelles approches pour améliorer l’efficacité des diagnostics. Ces discussions ont souligné l’importance de renforcer les compétences des ingénieurs forestiers face à ces nouvelles réalités.
Pour répondre à ce besoin, un colloque de formation d’une journée est organisé, réunissant des experts et des praticiens pour approfondir les thèmes abordés lors du Congrès et explorer les applications concrètes des nouveautés dans le domaine.
Le Colloque est offert en virtuel seulement, de 9 h à 16 h 15.
Il compte pour 6 heures de formation continue structurée.
Objectifs du colloque :
- Mise à jour des connaissances sur le diagnostic sylvicole;
- Mettre en lumière les avancées récentes en diagnostic sylvicole
- Présenter des exemples concrets d’application et des outils, notamment pour les suivis.
Programme préliminaire
Animateur : M. François-Hugues Bernier, ing.f., directeur général et secrétaire, OIFQ
9 h 00 – Mot d’ouverture et de bienvenue
9 h 10 - L’art du diagnostic sylvicole
Par Guy Lessard, ing.f., M.Sc., M. Mus., consultant forestier Lessard-ADF
Avec les changements globaux, l’accroissement de la demande, les innovations scientifiques et technologiques qui foisonnent, les marchés qui bougent, les nouvelles attentes, il est parfois difficile de s’y retrouver lorsqu’il est temps de réaliser un diagnostic sylvicole. La prescription qui s’ensuit aboutit trop souvent à une vulgaire liste de priorités de récolte, variant au gré des modes et des approches en silo.
La présentation propose un retour à l’art de la conception, à la démarche d’ingénierie. Elle s’intéresse aux besoins d’information du diagnostic sylvicole (Bélanger et Pineau) dont la fameuse question, qu’est-ce qu’on veut faire ? On revoit les paramètres décisionnels avec des outils terrain, un peu à la Jacques Pfalzgraf ainsi que le processus de solution de problèmes (inspiré de Ralph Nyland). Et quelle est la place des nouveaux outils ? Comment intégrer la prescription dans les opérations forestières et sylvicoles ?. Ce qui est fascinant et stimule dans le processus de diagnostic sylvicole c’est qu’on ne connait pas précisément la solution d’avance ! Notre hémisphère droit entre en action pour des solutions innovantes sur des bases factuelles. Êtes-vous prêt(e)s pour le changement ?
Un exercice sera soumis à l’avance aux participants sous forme de sondage.
10 h 15 - 10 h 30 Pause
10 h 30 - Des pistes afin d'optimiser l’échantillonnage en forêt pour le diagnostic sylvicole et les suivis
Par François Guillemette, ing.f., M. Sc., Direction de la recherche forestière, Ministère des Ressources naturelles et des Forêts
La collecte de certaines informations requière un inventaire par échantillonnage réalisé en forêt, mais celle-ci est exigeante en ressources humaines et financières. Des résultats de recherches seront présentés pour proposer aux praticiens des pistes pour collecter l’information la plus pertinente avec un minimum d’effort.
11 h 15 - L’optimisation d’une stratégie d’aménagement ; le cas des grandes propriétés privées
Par Gaétan Laberge, ing.f.
Les scénarios sylvicoles appliqués au terrain doivent être synthétisés lors des étapes préparatoires aux calculs de la possibilité forestière, que ce soit pour les unités d’aménagement en forêts publiques ou pour les grandes forêts privées. Cet exercice de modélisation doit tenir compte des objectifs du propriétaire ou de l’État pour une maximisation du potentiel du territoire et de l’atteinte de ses objectifs.
La présentation fera un survol de cas de prise en compte de la stratégie d’aménagement dans le cadre des calculs de possibilité des grandes propriétés et des particularités à considérer dans ce contexte particulier. En effet, au cours des multiples révisions des plans généraux d’aménagement forestier de ces propriétés, dont certaines sur plus de 40 ans, des processus de modélisation et d’opération au terrain ont permis d’augmenter le capital forestier tout en augmentant les revenus pour les propriétaires. De plus, ces calculs ont dû prendre en considération des exigences ou obligations liées à la réglementation (provinciale et municipale) ou à leur certification forestière.
Finalement, suite à ce survol de cas, on tentera de cibler certains points qui pourraient inspirer la réforme du régime forestier des forêts publiques au Québec.
12 h 00 - 12 h 45 - Dîner
12 h 45 - Les avancées technologiques – les inventaires à large échelle
Par Alexis Achim, ing.f., Ph. D., Université Laval
À venir
13 h 30 - Capteurs LiDAR sur drone : Apports et limites pour la caractérisation fine des peuplements forestiers
Par Alexandre Morin-Bernard, ing.f., Ph.D., Professeur adjoint, Département des sciences du bois et de la forêt, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval
Cette conférence décrira l’apport des technologies de télédétection, en particulier les capteurs LiDAR embarqués sur des engins télépilotés, pour une caractérisation fine des attributs des peuplements forestiers. La présentation mettra en lumière la contribution de ces technologies au diagnostic sylvicole, en considérant à la fois leurs capacités actuelles et leurs limites.
14 h 15 - L'importance des suivis et leur application régionale
Par Sébastien Méthot, Cégep de Ste-Foy et Catherine Brunet, ing.f., Ministère des Ressources naturelles et des Forêts
Les suivis forestiers sont essentiels à la validation de l’atteinte des cibles relatives aux objectifs d’aménagement et de la stratégie d’aménagement forestier. Ils ont une importance autant en planification tactique qu'opérationnelle. Pour ce faire, des calendriers de suivi sont nécessaires et doivent être mis en place régionalement afin de déterminer l'atteinte des cibles et les effets de l'aménagement forestier sur le milieu. Ils peuvent, selon le cas, être intégrés aux inventaires de planification des travaux ou à leur contrôle de conformité. Ainsi, ils serviront à confirmer les actions ou encore à ajuster les moyens d’atteindre les objectifs.
15 h 00 - 15 h 15 Pause
15 h 15 - On jase déontologie!
Par Louise Briand, ing.f., MBA, syndic adjointe, OIFQ
Toute personne estimant qu’un ingénieur forestier a commis une infraction à son code de déontologie en raison de négligence, d’un conflit d’intérêts, d’un manque d’intégrité ou d’un manque de diligence, sans s’y restreindre, peut demander au Bureau du syndic de faire enquête.
On observe depuis quelques années que les dossiers d'enquête tendent à se complexifier. Certains de ceux-ci ont conduit au dépôt d’une plainte disciplinaire dont les décisions peuvent être consultées sur le site de l’OIFQ.
D’autres ne sont pas portés à l’attention du grand public et des ingénieurs forestiers; le recours aux lettres d’engagement explique cette situation. Les sujets demeurent tout de même fort intéressants; il en sera question lors de la conférence.
Bien que les enquêtes en déontologie occupent une part importante des heures travaillées par les syndics de l’OIFQ, le Bureau du syndic se doit de jouer un rôle en matière de prévention. Pour ce faire, l’outil le plus utilisé au cours des 10 dernières années est la ligne téléphonique. Vous êtes nombreux à nous interpeller, le public également.
Pour les autres méthodes de prévention, force est d’admettre que depuis le changement de garde en 2015, nous nous sommes faits plutôt discrets.
La présente conférence portera sur les sujets chauds actuellement à l’étude au Bureau du syndic et qui feront dans les prochains mois l’objet d’une communication aux membres. Il y sera aussi passé en revue quelques décisions récentes qui viennent grossir la jurisprudence de l’Ordre.
On jase déontologie!
16 h 00 - Mot de la fin
Par Patrick Pineault, ing.f., président de l’OIFQ
16 h 15 - Fin du colloque
Biographies
Alexis Achim, ing.f., Ph. D., Université Laval
À venir
Louise Briand, ing.f. MBA, Syndique adjointe, Ordre des ingénieurs forestiers du Québec
Mme Briand a complété un baccalauréat en génie forestier en 1983 à l’Université Laval et est membre de l’Ordre des ingénieurs forestiers depuis. Elle détient une Maîtrise en administration des affaires (MBA) également de l’Université Laval. Elle a débuté sa carrière en forêt privée, puis elle a œuvré pour le compte de deux bureaux de consultants de la région de Québec. À partir de 1996, Mme Briand a principalement œuvré dans le domaine de l'investissement et du financement de projets de développement reliés au secteur des produits forestiers. D'abord à titre de conseillère principale chez Rexfor, puis comme Directrice Investissement à la Société générale de financement du Québec (SGF) puis Investissement Québec (IQ) et ce, jusqu'en 2015. Mme Briand agit à titre syndique adjointe au Bureau du syndic de l'OIFQ depuis bientôt 10 ans.
Catherine Brunet, ing.f., Ministère des Ressources naturelles et des Forêts
Diplômée de l’UL en aménagement et environnement forestiers en 2007, Catherine Brunet a travaillé quelques années en lien avec les travaux sylvicoles non commerciaux pour deux entreprises sylvicoles de la Gaspésie et pour l’agence de mise en valeur des forêts privées avant d’entrer à Direction des Forêts de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine du MRNF en 2012. Elle a travaillé sur des dossiers variés, dont le déploiement d’une approche d’aménagement utilisant un gradient d’intensité sylvicole et l’application de suivis adaptés à celle-ci. Elle est maintenant la responsable régionale de la planification et de la mise en œuvre des travaux sylvicoles non commerciaux, des suivis forestiers et de l’acériculture.
François Guillemette, ing.f., M. Sc., Ministère des Ressources naturelles et des Forêts
M. François Guillemette est chercheur en sylviculture des feuillus à la Direction de la recherche forestière depuis 2005. Ses travaux traitent surtout de la dynamique des peuplements de feuillus après coupe partielle. Il s’intéresse avant tout aux jeunes peuplements de feuillus tempérés, aux différents systèmes de classement des arbres feuillus sur pied (qualité, vigueur, risque de mortalité) et à la modélisation de la croissance (le modèle SaMARE). Il étudie également la notion de diamètre à maturité des arbres feuillus.
Gaétan Laberge, ing.f., M. Sc., Consultants forestiers DGR inc.
M. Gaétan Laberge est ingénieur forestier depuis 1986. Il est à l’emploi de Consultants forestiers DGR (DGR) depuis 1988. Il a été impliqué, dès ses débuts chez DGR, dans des mandats de calcul de possibilité, tant en forêts publiques que pour de grands propriétaires de forêts privées. Il a réalisé plusieurs calculs ou analyses d’impact sur la possibilité forestière en utilisant, au cours de ces années, des logiciels internes de la firme, Sylva I, Sylva II et, à partir de 2005, Woodstock.Gaétan Laberge est ingénieur forestier depuis 1986. Il est à l’emploi de Consultants forestiers DGR (DGR) depuis 1988. Il a été impliqué, dès ses débuts chez DGR, dans des mandats de calcul de possibilité, tant en forêts publiques que pour de grands propriétaires de forêts privées. Il a réalisé plusieurs calculs ou analyses d’impact sur la possibilité forestière en utilisant, au cours de ces années, des logiciels internes de la firme, Sylva I, Sylva II et, à partir de 2005, Woodstock.Au cours des 35 dernières années, il a participé activement à la rédaction de dizaines de plans généraux d’aménagement forestier et à des calculs de la possibilité forestière de plusieurs des grandes propriétés forestières du Québec.
Guy Lessard, ing.f., M.Sc., M. Mus., Consultant forestier Lessard-ADF
M. Guy Lessard est ingénieur forestier et travaille comme expert en Aménagement durable des forêts, Sylviculture, Opérations forestières et Écologie forestière. Il a dirigé plusieurs projets de développement, de recherche appliquée, de formation et d'aide technique depuis 40 ans. Développeur inné, il favorise les approches collégiales et transversales dans les défis stratégiques et opérationnels en foresterie. Il est également administrateur de la Société d’Histoire forestière du Québec. En parallèle, Guy Lessard poursuit une carrière de chanteur lyrique professionnel.
Sébastien Méthot, Cégep de Sainte-Foy
Originaire de Sept-Îles sur la Côte-Nord, M. Méthot a passé son enfance en forêt, sur le bord de la mer ou dans un gymnase à jouer au volleyball. Titulaire d’un baccalauréat en Aménagement et environnement forestiers, sa formation l’a mené aux quatre coins du Québec où il a occupé des postes qui l’ont passionné. Il a travaillé et résidé en Abitibi, dans Lanaudière, en Estrie et finalement à Québec. Il poursuit maintenant sa carrière comme professeur en Technologie forestière au Cégep de Sainte-Foy et fait partie du conseil d'administration de l'Association forestière des 2 rives.
Alexandre Morin-Bernard, ing.f., Ph.D., Université Laval
M. Alexandre Morin-Bernard est professeur adjoint au Département des sciences du bois et de la forêt de l'Université Laval. Son programme de recherche est dédié à la caractérisation des forêts et à l'étude de leur évolution à l'aide d'outils de télédétection, dans le but d’éclairer la prise de décision aux échelles de l’aménagement forestier et de la sylviculture.
Tarifs :
- Inscription membre : 250$ + taxes
- Inscription étudiant.e : 150$ + taxes
- Inscription non-membre : 315$ + taxes
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Ce colloque compte pour 6 heures de formation continue structurée.